Pourquoi êtes-vous en surpoids ?

par | 11 Jan 2023 | Addictions, Hypnose, Poids

Vous en avez assez des régimes qui marchent peu ou pas et dont les résultats ne durent pas ? Le surpoids est un symptôme qui a de lourdes conséquences sur votre santé tant physique que psychique, au travers de l’image que les autres vous renvoient et de la perception de votre propre apparence. Veiller à vous alimenter correctement est la base mais ne suffit pas toujours ; il faut bien souvent aller chercher beaucoup plus loin. L’hypnose est là pour vous y aider. Projecteurs sur les causes possibles du surpoids

Donuts colorés et décorés aux couleurs flashy

Tel le yoyo, le surpoids revient toujours

Le surpoids est un problème sociétal qui génère et entretient des conséquences significatives sur la santé tant physique que psychique, et cela au niveau de la population. Quelque soit l’âge, et le sexe – marqueur de notre vie sédentaire. Une prise de conscience de ce surpoids donne l’envie réflexe de modifier son alimentation à travers des régimes ou des jeûnes – une tendance phare ces 3 dernières années. Il n’y a qu’à voir le nombre d’apps de jeûnes – qu’ils soient partiels, intermittents, prolongés ou encore totaux – sur le marché. Puis, vous le savez, l’on revient à son poids initial voire on le dépasse. C’est l’effet « yoyo ».

Les mêmes questions tournent en boucle. Pourquoi votre corps grossit-il quand d’autres mangent beaucoup plus que vous et ne présentent pas ce problème ? Quel est le secret de celles et ceux qui mangent avec excès mais qui gardent la ligne ? Qu’est-ce qui fait que votre corps va se mettre à grossir ? Quelle réaction pousse votre métabolisme à s’emballer ? Le surpoids n’est que l’un des symptômes d’un problème en amont. C’est une conséquence, un message d’alerte que quelque chose ne va pas. Et faire taire une alarme ne résout pas le problème, il faut traiter le problème à la source. Et c’est à vous, accompagné.e de votre thérapeute, de chercher à comprendre le sens de ce message d’alerte, d’en comprendre la signification profonde pour mieux y répondre. Le but de cet article, si vous m’avez suivi, sera de remonter à la source, à l’origine de ce qui n’est qu’un symptôme. Alors, accrochez vos ceintures, on y va ici et maintenant.

D’abord, est-ce que les régimes fonctionnent sur le long terme ?

L’équation est simple : qui dit surpoids, dit se mettre au régime. Bonnes résolutions, pub dans un magazine, conseil d’un.e collègue de bureau « tu devrais faire attention à ce que tu manges », campagnes de Santé Publique France… « Hop, demain, je m’y mets !… »

En 2010, l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire menait une étude pour évaluer l’efficacité d’une vingtaine de régimes. Le constat m’affole. Dans 95% des cas, les régimes ne fonctionnaient pas. Qu’est ce qui vous pousse à recommencer dans ces conditions ?

Certaines personnes de nos entourages peuvent manger beaucoup et rester mince, et cela déclenche un fort sentiment d’injustice voire une jalousie aiguë. Vous avez sûrement constaté qu’il suffit quelques fois simplement d’apercevoir une friandise pour vous faire grossir instantanément. Le fameux « 2 min de plaisir, 10 ans sur les hanches ! »

On vous matraque à longueur de journée, et ce depuis le plus jeune âge, qu’il faut manger équilibré, 3 fois par jour, prendre un vrai petit déjeuner et dîner léger, qu’il faut boire 1,5 litre d’eau et manger 5 fruits et légumes dans la journée, sans parler du Nutri-Score et des applis qui saturent la mémoire de nos smartphones. Que si l’on ne fait pas tout cela, que si l’on ne pratique pas une activité sportive, les maladies cardiovasculaires et le diabète nous guettent. Pourtant, malgré tout ce qui précède, même en vous astreignant à ces consignes rigoureuses, rien n’y fait. Vous ne mincissez pas ou peu puis vous reprenez vos kilos et ainsi de suite… Puis les fêtes arrivent, et la boucle est bouclée. Bonnes résolutions tenues 4 jours, galette des rois, crêpes, comment dire non ?

Femme manucurée assise les avant-bras sur les genoux

© Mart Production

Je vous pose la question suivante, allez-vous continuer à chercher la solution dans des diètes, dans des applis, des produits soit-disant « minceur » ? Allez-vous chercher à résoudre votre surpoids avec des solutions « extérieures » à votre corps ?

Léopard sauvage

© Darshak Pandya

Ecoutez votre instinct et vos besoins vitaux. Quid des animaux non domestiqués ?

Observez les animaux sauvages. Avez-vous déjà vu des animaux sauvages obèses ? Je parie que non ! La différence entre animaux et hommes ? L’animal ne suit pas les consignes rigoureuses voire rébarbatives et privatives d’un.e coach, diététicien.ne ou d’un livre best-seller pour s’alimenter. Il ne commande pas ses plats minceurs tout prêts sur le même site que Benjamin CASTALDI dont la pub nous assène continuellement slogans et jingles. Il ne sait pas s’il doit faire 2 ou 3 repas ou s’hydrater à hauteur d’1,5 litre minimum par jour. En revanche, l’humain se fie aux consignes sociales, aux croyances et aux légendes urbaines pour s’alimenter. Dictats de la mode, mannequins anorexiques, moqueries à l’école, on est trop souvent dans le contrôle lorsqu’il s’agit se nourrir. Pour résumer, tous les animaux sauvages sont à leur poids de forme. Pourtant personne ne leur dit quelles quantités ou quelles variétés d’aliments ingérer, non. Alors, quel est leur secret ? Ils écoutent leur instinct pour s’alimenter. Certes, ils ne sont pas la cible de campagnes publicitaires pour d’addictives barres chocolatées mais ils se nourrissent quand ils ont faim.

Revenons à l’humain. Et amusons-nous un instant à considérer les nourrissons comme étant finalement assez semblables aux animaux sauvages. De la même façon qu’eux, ils ne sont soumis ni aux règles sociales, ni aux croyances familiales, ni à l’éducation ni à la publicité. En tout cas, pas encore. Un professeur diabétologue reconnu a comparé les courbes de taille et de poids de 2 groupes de nourrissons nourris soit avec un lait riche en calories, soit avec un lait peu calorique. Après quelques mois, ceux nourris avec le lait pauvre en calories avaient spontanément augmenté leur consommation de lait et maintenu des apports suffisants à leur croissance. Ils avaient compensé le faible niveau calorique par une plus grande quantité ingérée. A la fin de l’étude, ils s’étaient développés à l’instar des nourrissons de l’autre groupe. C.-à-d. qu’ils avaient modifié leur comportement alimentaire pour satisfaire leurs besoins, suggérant qu’un comportement alimentaire peut être contrôlé par un besoin. CQFD.

Conclusion ? Nous possédons bien un système de régulation – inconscient – de nos conduites alimentaires. Ecoutons notre instinct. Celui-ci est directement en lien avec nos besoins vitaux. C’est lui qui nous indique quand avoir faim, soif, sommeil, envie, besoin. Ces mêmes besoins biologiques et physiologiques qui nous maintiennent en vie. Cette même vie qui peut être gâchée par le surpoids si on s’en renvoie une mauvaise image ou si l’on est influencé par les dictats.

Vos besoins vitaux managent une véritable stratégie de protection

Si nous ne respectons pas nos besoins naturels ou vitaux, notre corps va s’adapter et tout mettre en oeuvre pour nous protéger. Lorsque vous suivez un régime et ne mangez pas quand votre corps vous dit avoir faim, alors lorsque la nourriture se présente, votre métabolisme va – d’une certaine façon – la stocker. Ou bien encore, si vous refusez de vous reposer le moment venu, votre corps va aller chercher l’énergie nécessaire à l’homéostasie ou à la survie en cas d’épuisement dans la nourriture. Et trop souvent, devinez quoi ? On se jette en premier sur…le sucre… Un grand classique ; chassez le naturel et il revient au galop.

Le surpoids est un message envoyé par notre corps pour nous prévenir d’un danger conscient ou inconscient. A l’instar d’une sirène d’alarme signalant un incendie ou un événement météo dévastateur, nous n’aurions pas idée de simplement nous boucher les oreilles et d’attendre que l’ouragan passe. Cela pourrait certes protéger nos tympans mais que faire de tympans en bonne santé si tout l’organisme a été ravagé par le phénomène ?

© Alexander Grey

Bonbons anglais multicolores
Muffins au chocolat tout juste sortis du four

© Castorly Stock – Brett Jordan

Stress et émotions, chefs d’orchestre de votre prise de poids

Si le surpoids n’est qu’un symptôme pour nous faire réagir, les neurosciences abondent en ce sens. Elles montreraient que le corps modifie sa corpulence en fonction de la peur d’un danger, réel ou même imaginaire. En d’autres termes, nos émotions (peurs, angoisses) et notre capacité à gérer notre stress que celui-ci soit chronique (phobie scolaire, trafic routier) ou ponctuel (décès, séparation, licenciement) influent directement sur le métabolisme et induisent le surpoids.

Frites de fast-food dans leur cornet rouge et jaune en carton

Quelles sont les manifestations du stress sur votre corps ?

Imaginons que vous subissez des tensions internes souvent inconscientes ou de nature inconnue. Dans ces conditions, vous ne savez généralement pas comment les gérer. Elles se traduisent alors au niveau du cerveau sous forme de stress ; et les professionnels de la santé psychologique emploient alors les termes d’angoisses, de peurs, d’émotions voire de dépression.

Certains d’entre vous peuvent même ne pas avoir conscience de leurs émotions et encore moins que celles-ci les poussent à manger. Il se passe pourtant quelque chose avant la prise de nourriture. Les causes principales de ce comportement et de ce surpoids, ce sont les émotions, ou les stress que vous pouvez ressentir au quotidien. Ce surpoids va vous pousser à faire un régime. Puis, à l’issue de ce régime, vous allez reprendre du poids, ce qui va vous procurer des émotions négatives.

Des recherches ont montré que les personnes en surpoids étaient généralement celles ayant le plus de mal à faire face aux événements difficiles et à gérer leurs émotions négatives. C’est l’intolérance émotionnelle. Des souris stressées soumises à un régime hypercalorique prennent 2 fois plus de poids que leurs congénères non stressés soumis au même régime. Les souris exposées à un stress chronique choisissent des aliments très caloriques, gras et sucrés pour se protéger. On constate les mêmes résultats chez les humains. Un peu comme à l’annonce de pénuries – on se souvient tous des différents confinements -, où l’on observe des consommateurs aller faire des stocks de pâtes, farine, huile, sucre, moutarde, papier toilette, etc. A nouveau les stratégies de protection se mettent en place, toujours en lien avec les émotions. Un peu comme nos grands-parents ou parents qui ont connu les pénuries de la guerre.

Inconscient et esprit critique

© Océane GARDET-PIZZO pour Ici et Maintenant Thérapie

Qu’est-ce qui se passe dans votre cerveau pour que votre corps réagisse ainsi ?

Vos pensées génèrent un stress ; votre cerveau ne fait pas ou plus la distinction entre réalité et fiction. Vous imaginez ou vous vivez une vie stressante, votre corps détecte un danger, il coupe les connexions avec votre cerveau « conscient », et met en oeuvre des stratégies de lutte, fuite ou soumission. Tout cela est très primaire mais tellement réel. Que le stress soit psychologique ou physiologique, il va générer des troubles des conduites alimentaires.

Quand vos pensées sont négatives et que vous avez besoin de réconfort, cela vous pousse à aller chercher dans la nourriture le réconfort que vous ne percevez pas dans votre vie quotidienne. Quand votre vie est carrément difficile, lorsque vous vous ennuyez ou quand vous ressentez du stress, la solution se trouvera bien souvent dans la nourriture. Vous ressentez une émotion négative, vous cherchez du réconfort. Vous croyez avoir faim. Ce comportement est tellement ancré que l’on se convainc d’avoir faim, tout le temps (boulimie) ou jamais (anorexie). Certains peuvent ne pas avoir conscience d’avoir vécu une émotion avant la crise alimentaire ; ces personnes se surprennent alors à manger sans même savoir pourquoi. Le sucre, toujours le sucre…

La cause du surpoids serait donc liée à une histoire de « danger » sans pour autant se sentir ou être nécessairement en danger… Il faut creuser un peu et comprendre ce qui peut être considéré comme un danger pour le corps, dans l’objectif de remonter à l’origine du surpoids. Tant que la notion de danger est présente, le corps n’aura de cesse de maintenir son armure de protection – le surpoids. Un régime risque de le priver de cette enveloppe protectrice et le corps s’empressera  alors de récupérer les kilos perdus. Le fameux yoyo évoqué tout en haut.

Restreindre votre nourriture ? Ce serait comme éteindre le symptôme sans en traiter la cause

Pour répondre à ce surpoids, en allant chercher le sens de ce qu’il veut nous dire, nous avons besoin de considérer la personne de façon « holistique », dans son intégralité. Ce qui se trouve  hiérarchiquement au-dessus du surpoids, ce sont des comportements et non pas la nourriture, comme nous l’avons cru depuis toujours. Et au-dessus de ces comportements se trouvent les messages convoyés par nos pensées et nos émotions : la peur de manquer, un manque affectif, une faible estime de soi, la perte d’un être cher, la culpabilité ou encore la honte. Toutes ces émotions que l’on n’a pas appris à ressentir et qui nous envahissent. Apprendre à ressentir son corps, ne pas chercher à fuir l’émotion mais au contraire la vivre, l’accepter, c’est ainsi que l’on peut dépasser nos émotions. S’autoriser à ressentir les émotions et les verbaliser à travers le lien social est une clé.

Quand la génétique s’en mêle et non pas s’emmêle, pour la survie de l’espèce

On ne va pas rentrer dans les détails jusqu’au niveau macromoléculaire mais une autre piste pour comprendre le surpoids réside dans ce que les chercheurs nomment « l’épigénétique ». Cette science étudie la transmission de marqueurs sur nos gènes aux générations futures ; des marqueurs qui se traduisent en comportement. Nos parents nous ont transmis leurs patrimoines génétiques incluant couleur des cheveux, des iris, stature, et bien d’autres choses comme des comportements inconscients, qu’ils avaient eux-mêmes reçus de leurs propres parents. Aussi il n’est pas rare de rencontrer des générations de personnes, qui peuvent avoir peur de manquer de nourriture. Pour cela, ils vont manger par anticipation, garder un réfrigérateur toujours plein, ou encore stocker la nourriture autour de leur propre corps. La fameuse bouée, brioche, cellulite ou culotte de cheval qui vous amène à lire ces pages…

Alors, pourquoi ces comportements s’installent-ils ? Parce que nos grands-parents ont connu la guerre, la privation, le sacrifice, et que la nourriture a pu manquer alors. Ce comportement est à l’origine d’un traumatisme. Le corps a reçu comme information – via les gènes – qu’il fallait stocker de la nourriture au risque de développer du surpoids pour ne pas mourir de faim. Les générations suivantes reçoivent cette éducation et appliquent cette règle pour la survie de l’espèce. Aujourd’hui, non seulement, nous ne sommes plus en guerre mais, en plus, la nourriture est accessible voire abondante. N’y a t-il pas des fast-foods à tous les coins de rue ? Ces comportements ne sont plus adaptés aux circonstances actuelles mais on continue à les reproduire. Les causes du surpoids sont multiples et complexes. Résoudre ces problèmes par un régime, risque de générer des pertes de motivation et d’entacher votre estime de soi.

Grands-parents autour de leur petite fille

© Mikhail Nilov

Grâce à l’hypnose, votre praticien peut vous accompagner pour débobiner le fil de votre surpoids, identifier vos émotions négatives et travailler à gérer celles-ci. Si vous ne le faites pas pour les autres, faites le pour vous ; prenez rendez-vous ici et maintenant.